De plus en plus de QuébécoisES pratiquent l'ultimate. Mais qui sont tous ces joueurs? D'où proviennent-ils? Sans négliger le développement junior des dernières années, on s'initie à l'ultimate assez tard en général, pendant les années universitaires ou même après. Pour certains, l'ultimate est un premier sport et permet de rester actif. Pour d'autres, l'ultimate représente une deuxième carrière sportive... Or, depuis quelques années, on rencontre fréquemment ces athlètes des autres sports qui se sont transformés en joueurs et joueuses d'ultimate.
Au cours des prochaines semaines, nous publierons des entrevues réalisées avec des joueurs qui ont pratiqué un autre sport avant l'ultimate. Cette semaine, nous interviewons Kate Beaulieu de Québec.
Question 1 : Quel sport de haut niveau autre que l'ultimate avez-vous pratiqué dans votre vie? Avec quel club? Quel niveau de compétition avez-vous atteint? Décrivez une de vos bonnes performances!
J’ai pratiqué durant plus de 9 ans le basket-ball. J’ai débuté alors que je n’étais qu’en 5ème année du primaire. J’ai joué durant toutes mes années de secondaire ainsi que mes deux années collégiales. Lors de mon passage au secondaire, j’ai joué pour les Chevaliers en portant les couleurs de l’École secondaire de la Seigneurie à Beauport, arrondissement de la ville de Québec. Durant mes années de CEGEP, j’ai joué pour les Titans du CÉGEP Limoilou. Durant la majorité des saisons auxquelles j’ai participé, j’ai joué dans un niveau de compétition assez relevé.
Il est difficile de décrire une bonne performance après tant d’années passées sur les terrains de basket-ball. J’ai joué des dizaines de parties, certaines étaient plus ardues que d’autres mais il me reste en mémoire une partie qui a marqué ma carrière de joueuse de basket-ball. Durant une partie contre la polyvalente de Charlesbourg, je me souviens avoir marqué 36 points dans la victoire de mon équipe par la marque de 52-50. Cette partie n’a rien de vraiment extraordinaire, mais je me souviens particulièrement de cette soirée car elle a eu une répercussion sur la manière dont j’allais poursuivre ma carrière sportive. Cette partie m’a permis de prendre conscience de mes capacités sportives et qu’avec de la volonté et de la persévérance, il est possible d’atteindre les plus hauts sommets.
Question 2 : Qu'avez-vous apprécié le plus dans cet autre sport?
Le basket-ball est un sport d’équipe intense, nécessitant persévérance, travail acharné, dévouement et constance. Ce que j’appréciais de ce sport était la fraternité entre toutes les joueuses de mon équipe. L’amitié qui se créait dès les premières pratiques. Nous passions plusieurs heures par semaine ensemble à se dévouer pour notre sport, à se donner corps et âme pour devenir meilleures et atteindre nos objectifs. J’aimais ce sport en raison du dévouement nécessaire pour arriver à performer. Les pratiques, les entrainements physiques, les rencontres stratégiques et théoriques, ces éléments sont pour moi la clé du succès et je les ai retrouvés tout au long de ma carrière de joueuse de basket-ball. Je suis une personne très compétitive et mes années de basket-ball ont assurément répondu à la compétitrice que je suis, car nous regardions tous, entraîneurs et joueuses, dans la même direction et fournissons les efforts nécessaires pour parvenir à avoir du succès.
Question 3 : Qu'est-ce qui vous a amené à jouer au ultimate?
C’est par un heureux hasard que je me suis retrouvée à jouer au ultimate frisbee. Durant mes années collégiales de basket-ball, je recherchais un moyen de maintenir ma condition physique durant la saison estivale. Je joggais, je poursuivais mon entraînement en salle mais je n’étais pas satisfaite car la compétition me manquait. Un collègue de travail m’a parlé d’un sport qu’il pratiquait avec ses amis, les soirs de semaines dans une ligue de l’association des joueuses et joueurs d’ultimate de Québec. Il parlait bien entendu de l’ultimate frisbee. Il m’a donc invité à venir jouer avec eux pour remplacer des joueuses de son équipe qui étaient blessées. Je n’avais jamais joué à ce sport auparavant, je n’avais ni même jamais entendu parler de ce sport, mais j’avais le goût de le découvrir et je me disais qu’il pourrait bien s’agir du moyen que je recherchais pour conserver ma bonne forme physique entre mes saisons de basket-ball. J’ai tout de suite adoré ce sport physique, exigeant et intense, exactement ce que je recherchais. J’ai ainsi appris à découvrir les rudiments du ultimate et à développer mes lancers. Depuis ce temps, je n’ai jamais arrêté de jouer. À la fin de mes années de CEGEP, j’ai décidé de ne pas jouer au basket-ball à l’université et de me concentrer sur l’ultimate frisbee. Je suis entièrement satisfaite de mon choix car j’ai réussi à trouver dans l’ultimate frisbee une compétition relevée, une volonté de vaincre omniprésente et la recherche de l’excellence.
Question 4 : Avec quelle(s) équipe(s) d'ultimate jouez-vous? de quelle ville?
Durant la saison estivale, je fais partie de l’équipe mixte ONYX représentant la ville de Québec. Cette équipe a participé aux derniers championnats du monde par équipe à Prague en 2010 et a terminé au 2ème rang. Onyx a aussi remporté les derniers championnats canadiens à Sherbrooke. ONYX sera de retour en 2011 et je ne peux m’empêcher d’avoir de grandes attentes pour la saison qui arrive à grands pas !
Durant la saison morte, je me joins à Legend, une équipe de 4 contre 4 de Québec. Je joue dans la ligue de l’Abeille gelée de l’AJJUQ avec cette équipe, entièrement formés de mes amis les plus près dans le but de m’amuser mais aussi de performer. Je joue avec ces personnes depuis mes débuts, ce sont eux qui m’ont montré à jouer au ultimate frisbee. C’est grâce à eux que j’ai eu la piqûre pour l’ultimate et que je poursuivrai à jouer aussi longtemps qu’il m’en sera possible !
Pour les tournois du circuit du CQU4, je joue avec l’équipe des Turbo Fluo Butt Bullets, formée de joueurs d’ONYX et d’Odyssée. Nous avons remporté le tournoi intérieur BYE-BYE ayant eu lieu à Trois-Rivières et nous comptons aussi performer au prochain tournoi intérieur à Sherbrooke, le Coup de foudre.
Question 5 : Qu'est-ce que vous appréciez de l'ultimate?
Ce que j’apprécie le plus du ultimate est son ensemble. Le ultimate regroupe des exigences techniques et pratiques. Il faut être à la fois en bonne condition physique et maitriser les types de lancers pour ainsi pouvoir s’améliorer et atteindre l’élite du ultimate. Je suis une grande compétitrice et ce que j’aime du ultimate est le fait qu’il faut travailler fort pour devenir meilleur et s’améliorer. J’apprécie finalement l’aspect stratégique qu’il y a au ultimate, une stratégie qui se développe et qui peut être un atout majeur pour remporter une partie.
Question 6 : Quels aspects de l'ultimate pourrait-on améliorer?
La principale différence entre le ultimate et les sports traditionnels est la manière d’appliquer les règlements. Au ultimate, le fait qu’on applique personnellement les règles amène parfois des conflits car chaque joueur possède sa propre vision des choses. L’amélioration de cet élément est difficile car l’auto-arbitrage est l’essence même de notre sport. Le « spirit » est une caractéristique unique à notre sport alors modifier la manière d’appliquer les règlements pourrait porter atteinte à la nature même du sport ultime. Le problème avec l’esprit du jeu est que lors que l’enjeu devient de plus en plus grand, que la compétition devient de plus en plus féroce, les règles ne sont plus nécessairement appliquées justement et cela peut avoir un impact important sur l’issue d’une partie. Le ultimate encourage fortement la promotion de l’esprit sportif, ce qui est à mon avis une très bonne chose, par contre, je pense qu’afin de pouvoir amener le ultimate dans une catégorie supérieure, il faudra, un jour ou l’autre, peut-être revoir la manière d’appliquer les règles afin que le gagnant soit le véritable vainqueur !
Pour consulter les autres entrevues.
28 février 2011
Entrevue du lundi avec Kate Beaulieu (Basketball)
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